L’entrepreneuriat au féminin.

Entrepreneuriat au féminin, 70% des femmes en France considèrent l’entrepreneuriat comme un excellent choix de carrière et une grande partie d’entre elles songe à se lancer dans l’aventure.

La France est l’un des pays d’Europe qui a le nombre le plus élevé de femmes qui travaillent et ont des enfants, les femmes ne représentent en revanche que 30% des créateurs d’entreprise et que 10% des dirigeants de PME de croissance!   contre 48% aux Etats-Unis.

Or les PME de croissance dirigées par les femmes sont plus performantes que celles dirigées par les hommes (étude- 2011 par Women Equity for Growth). Le potentiel est là : une femme sur 5 envisage d’entreprendre, les progrès sont pourtant timides…

Au niveau des associations favorisant la création au féminin, l’entrepreneuriat y est souvent présenté comme le meilleur moyen de parvenir à concilier vie de famille et carrière (c’est ce qu’affiche très clairement le mouvement des mompreneurs).

entreprendre aujourd'hui

Quant à leur discours, leur « promesse » vis-à-vis du public concerné, il est majoritairement centré sur la quête d’autonomie et d’épanouissement personnel. Il occulte en revanche totalement la dimension de développement du business. Beaucoup de femmes se lancent en premier lieu pour créer leur propre emploi.

On parle alors « d’entrepreneuriat de nécessité », par opposition à « l’entrepreneuriat de croissance » des hommes

Le nerf de la guerre : l’argent.

Autre levier nécessaire: une action adaptée pour les former au financement. L’analyse de l’offre des réseaux dédiés aux femmes montre en effet que le financement est le maillon faible.

Cet aspect est pourtant décisif : manque de confiance en elles ou en leur projet, difficulté dans les négociations, les femmes ont justement plus de mal à lever des fonds. Elles ont également tendance à privilégier plusieurs sources de financements modestes plutôt que le recours à un seul financement important.

(34% des femmes entrepreneurs créent avec moins de 4000 euros)

Des inégalités existent principalement dans l’accès au crédit et au financement, le taux de rejet de crédit bancaire qui s’élève à 2,3% pour les hommes atteint près du double pour les femmes (4,3%).

Si l’on additionne cette statistique au manque d’investissement en capital-risque des autres institutions spécialisées en France, il est donc très compliqué pour une femme de lever des fonds et de financer son projet.

Des dispositifs de sensibilisation pourraient aussi être mis en place. Cela serait particulièrement pertinent pour les femmes suivant des études scientifiques. Le potentiel d’entreprises de croissance se trouve là.

Une approche et une pédagogie différenciée entre hommes et femmes semble d’autant plus nécessaire que les hommes et les femmes ne créent pas pour les mêmes motivations.

Entrepreneuriat au féminin, Conclusion

Nous constatons après ce léger aperçu que beaucoup reste à faire. Il s’agira de manière très terre-à-terre d’aider les femmes créatrices à trouver des solutions pour la garde de leurs enfants, des locaux pour installer leur entreprise… Le mentorat devra également être développé.