La Procrastination, un fléau connu de tous comment se soigner et arrêter de tout remettre au lendemain.
Il était une fois, un propriétaire d’entreprise qui était toujours très occupé.
Il était toujours en réunion, au cellulaire, avec un client, avec un fournisseur et passait très peu de temps avec ses employés.
Aussi, il voulait tout contrôler.
Il disait que ses subordonnés devaient être autonomes et avaient le droit de prendre toutes les décisions qui concernaient leur département, mais il devait toujours être consulté.
En fait, il ne faisait confiance à personne.
Un jour, pendant qu’il faisait visiter l’usine à un de ses clients, un employé s’approcha et lui dit :
- Patron, la machine à plastique à injection fait un drôle de bruit.
- Tu vois bien que je suis occupé, je n’ai pas le temps. Regarde ce problème avec ton superviseur.
Le patron repartit donc avec son client pour continuer la visite.
Un peu plus tard, pendant qu’il s’affairait à réparer poignée de la porte d’entrée, le superviseur en question vint le trouver.
Patron, je dois faire une commande urgente pour une pièce défectueuse sur la machine à plastique à injection.
D’accord, présentement je suis trop occupé.
Met ta réclamation sur mon bureau, je vais y jeter un coup d’œil et dès que j’ai une minute, je passerai la commande.
En passant, j’ai jeté un coup d’œil sur notre registre d’entretien préventif et nous aurions dû faire vérifier les gicleurs et les extincteurs, il y a de cela deux mois.
C’est vrai, Paul m’en avait parlé et je devais appeler le sous-traitant. J’ai mis cela en oubli. Je vais le faire demain.
Le superviseur, perplexe, retourna au travail en espérant que ses demandes soient considérées, ce qu’il doutait énormément.
Ce fût ensuite au tour de sa secrétaire à venir le déranger.
M. Potvin, la compagnie d’assurance vient de téléphoner et nous rappelle, pour une troisième fois, que notre police d’assurance est échue et à renouveler.
J’ai mis le formulaire sur votre bureau et je crois que c’est vraiment urgent que vous le complétiez en l’envoyiez à la compagnie d’assurance.
Vous avez raison.
Dès que je termine, je m’en occupe.
Au même moment, son fidèle représentant et ami fit irruption.
Pierre, notre client vient de rappeler.
Il a besoin que l’on lui livre d’urgence 5000 unités.
Il veut que l’on envoie sa commande au plus tard demain.
Voici, il m’a fait parvenir par télécopieur ce contrat que tu dois signer et retourner.
Excellente nouvelle, je vais avertir immédiatement l’équipe de production.
Envoie immédiatement la copie signée pour signifier notre accord.
Il laissa tomber tournevis et marteau, signa le contrat sans le lire et se dirigea avec empressement pour rencontrer le superviseur.
Laisse tomber tout ce que tu fais. Tu dois produire d’urgence la pièce A-309. Nous en avons besoin de 5000 unités d’ici demain.
Oui mais..
Il n’y a pas de mais, c’est urgent !
Intransigeant, il tourna les talons pour retourner à ce qu’il faisait.
Bon, qu’est-ce que je faisais au juste ? Ah ! Oui ! La porte !
Vers la fin de l’après-midi, commença le cauchemar.
Parce que la pièce défectueuse n’avait pas été remplacée, la machine se brisa et un court circuit dans la boîte électrique provoqua un incendie.
Les employés auraient bien voulu éteindre l’incendie, mais les gicleurs et les extincteurs ne fonctionnaient pas.
De plus, l’usine ressemblait beaucoup plus à un champ de bataille qu’à une usine. Jamais on ne prenait le temps de faire le ménage et du rangement.
Le propriétaire voulu faire une réclamation aux assurances, mais sa police d’assurance n’était plus valide.
Résultat : l’usine était une perte totale qui se chiffrait à plus de deux millions de dollars.
Comme si ce n’était pas assez, incapable de produire les unités promises, le client poursuivit la compagnie, pour dommage et intérêts.
Et pour un montant de 500 000 $, tel que stipulé dans le contrat, qu’il n’avait évidemment pas prit le temps de faire lire par un juriste.
L’homme d’affaires à qui tout lui souriait fut ruiné par … sa procrastination.
* * * *
Ce n’est pas des cours de gestion du temps que nous devrions suivre, mais plutôt des cours de gestion des choix.
Lorsqu’une tâche s’impose, nous avons toujours quatre choix qui s’offrent à nous :
- l’action immédiate,
- la délégation complète et totale,
- le refus de faire l’action ou la procrastination.
Chaque choix comporte son lot de risque et de conséquences. À vous de juger ce qui est le mieux pour vous.
Ce qu’il faut ensuite apprendre, c’est la gestion des priorités.
Au fait, quelles sont vos priorités ? Le travail, votre santé, vos enfants, vos loisirs, vos relations personnelles, l’atteinte de vos objectifs professionnels, etc. ?
Si vous décidez de remettre à demain, assurez-vous que votre décision amènera des conséquences limitées, parce que la procrastination est un bien vilain défaut.
Bonne semaine et bon succès à tous.
Dany Landry,
Conférencier en développement personnel et professionnel
Cet article est un extrait des chroniques hebdomadaires de docteur bonheur. Cette reproduction a été autorisée par Dany Landry, conférencier. Pour vous abonner à ses chroniques hebdomadaires GRATUITES ou pour en savoir plus sur ses présentations, écrivez-lui à l’adresse : beneficesnet@hotmail.com.