On peut dire ce que l’on voudra, la vraie nature de l’homme n’est définie nulle part. On vous dira que l’être humain est un animal intelligent, qu’il est doué de conscience, qu’il est le seul à croire en Dieu et qu’il est capable de créer.
Toutes ces qualités se retrouvent condensées en l’homme et font de lui un être à la fois exceptionnel et terrifiant. On a pu constater en effet que son pouvoir n’est pas souvent utilisé à bon escient et que les conséquences de ses actes peuvent être désastreuses. Résultat, quand vous demandez à un homme ou à une femme qui ils sont, ils ne savent pas quoi répondre. Ils se sentent mal à l’aise et restent quelques instants dans l’hésitation.
En général, ils vont se contenter de se définir sur des points très succincts, comme de dire qu’ils sont un homme ou une femme, qu’ils s’appellent Joseph ou Jeanne et qu’ils travaillent en tant que professeurs ou dentistes.
Ce qui nous qualifie ou nous identifie
On n’a du mal à se définir autrement que par ce qui nous qualifie ou nous identifie. C’est un peu comme s’il n’existait rien d’autre de réel et que ce qui fait notre fibre spirituelle, personnelle et intime était sans importance et dans le pire des cas, inexistants.
C’est d’autant plus troublant que tous les êtres humains se différencient de l’animal à cause de leur désir de savoir qui ils sont et du sens qu’ils pourraient donner à leur vie. Néanmoins, quand on les interroge, ils sont très peu nombreux à pouvoir répondre de manière singulière.
Du reste, ils ne se considèrent même pas comme des hommes ou des femmes, cette identité leur parait floue. Ils parviennent très bien à se définir dans leur masculinité et dans leur féminité, mais plus difficilement dans ce qui se réfère à l’homme et à la femme. Au fond, les êtres humains semblent ne pas savoir ce que c’est que d’être un homme dans son sens le plus profond, et il en est de même pour que les femmes parviennent à se définir en tant que femme.
La nature véritable de l’homme.
On sort de la distinction professionnelle, mais aussi de tout ce qui regarde nos aptitudes et nos compétences.
En fait, il semblerait que ce qui manque le plus à notre définition, c’est la reconnaissance par la communauté de nos semblables de qui nous sommes.
C’est en effet ce que proposaient les anciennes tribus des hommes premiers. Lorsqu’une jeune fille et un jeune garçon atteignaient l’âge de la préadolescence, ils devaient subir un rituel qui leur permettait d’atteindre le statut d’homme et de femme au sein de la tribu. Ils étaient ainsi reconnus pour la vie. Ensuite, ils pouvaient en faire ce qu’ils voulaient, néanmoins, ils étaient toujours des hommes et des femmes. Est-ce le cas dans nos sociétés ?